La lie
est le résidu de la bière ou du vin qui se dépose lors de la fermentation. L’expression les hommes qui reposent sur leurs lies
fait référence à tous ceux qui sont sûrs d’eux-mêmes. Le prophète qualifie ces rebelles de nonchalants en les comparant littéralement à du vin laissé trop longtemps dans un vase; l’hébreu peut être interprété ainsi : J’infligerai un châtiment sur les hommes dont la lie [c’est-à-dire le vin] s’épaissit.
Dans le processus de vinification, le vin fermenté est censé être versé d’un récipient à l’autre pour séparer le vin du résidu (ou de la lie). Si le vin reste trop longtemps sur la lie, il s’épaissit et devient un sirop, ce qui le gâche (voir Jérémie 48:11–12, où l’image est celle d’un vin versé trop tôt). Cette image est utilisée dans Sophonie pour désigner ceux qui vivaient dans l’indifférence devant l’Éternel, ayant été si longtemps en sécurité dans leur prospérité. Leur indifférence, dit Patterson, va au-delà de la suffisance qu’indique le mot nonchalance, pour devenir une attitude qui s’est endurcie jusqu’à ignorer volontairement l’Éternel et ses normes.1
Dans le Nouveau Testament, 2 Pierre 3:3–10 contient une réflexion sur cette nonchalance et le sur châtiment qui suivra au jour du Seigneur.
12 En ce temps-là, je fouillerai Jérusalem avec des lampes, Et je châtierai les hommes qui reposent sur leurs lies, Et qui disent dans leur cœur: L'Eternel ne fait ni bien ni mal.