Certains commentateurs suggèrent que les actions des Gabaonites devraient être perçues positivement. Ils présentent ce qui suit comme preuves :
Leur souhait d’être épargnés du jugement de Dieu à venir (Josué 9:24). Josué 11:20 sous-entend que, puisque Gabaon avait survécu à la destruction, l’Éternel doit avoir choisi de ne pas endurcir le cœur des Gabaonites – un acte mystérieux de la grâce souveraine divine.1
Leur volonté de devenir serviteurs (citoyens secondaires) dans la nation d’Israël (Josué 9:8). Ils étaient heureux à l’idée de servir comme esclaves, si cela signifiait échapper au jugement. Cela est surprenant, étant donné que les Gabaonites étaient renommés pour leurs aptitudes au combat (Josué 10:2).
Leur volonté de faire dépendre leur avenir de l’obéissance d’Israël à la loi de Dieu, ayant conclu un traité de paix avec Israël. Ils font confiance à Israël pour les traiter de façon juste (Josué 9:25). Leur appel manifeste un appel à la miséricorde, un appel au caractère de l’Éternel qui est bon et droit.
Comme autre preuve, prenons en considération la malédiction que Josué a prononcée sur eux ainsi que leur rôle dans le reste de l’Ancien Testament :
Que les Gabaonites aient été faits serviteurs dans le sanctuaire de l’Éternel doit sûrement aussi être perçu comme une bénédiction (voir Psaume 84:11). Ils n’auraient pas le temps de servir leurs idoles; ils entendraient la parole de Dieu lue à haute voix.
Jischmaeja, de Gabaon était un des hommes vaillants qui sont venus aider le roi David en guerre (1 Chroniques 12:4).
Dans le livre de Néhémie, les hommes de Gabaon figurent parmi ceux qui ont réparé les murs de Jérusalem (Néhémie 3:7; Néhémie 7:25) indiquant qu’ils étaient pleinement assimilés parmi les Juifs, aussi croyants en Israël que Rahab et d’autres convertis étrangers.2
D’autres suggèrent que les actions des Gabaonites doivent être perçues négativement. Ils présentent ce qui suit comme preuves :
Dans le contexte de Josué 9, les actions des Gabaonites sont présentées comme trompeuses. Ils tentent d’éviter le jugement de Dieu sans implorer sa miséricorde (comme l’avait fait Rahab, Josué 2:8–14), mais en usant de ruse. La tromperie, les mensonges et la ruse sont l’œuvre du diable qui est le père du mensonge (Jean 8:44).
Le chapitre ne se concentre pas sur les mérites de l’action des Gabaonites, mais sur le fait qu’Israël a péché en ne cherchant pas conseil auprès de l’Éternel (Josué 9:14). Dans la sagesse et la grâce infinie de Dieu, il peut utiliser ce qui est destiné au mal pour accomplir du bien (Genèse 50:20). Cela ne fait pas de Dieu l’auteur du péché (une idée absurde), mais nous montre que Dieu peut utiliser les intentions mauvaises des hommes pour ou exécuter et accomplir ses plans (par exemple, la mort de son Fils Jésus-Christ par laquelle il accomplira le salut de tous ses élus).
1 A la nouvelle de ces choses, tous les rois qui étaient en deçà du Jourdain, dans la montagne et dans la vallée, et sur toute la côte de la grande mer, jusque près du Liban, les Héthiens, les Amoréens, les Cananéens, les Phéréziens, les Héviens et les Jébusiens,