Comment Sophonie 3:5 s’inscrit-il dans la logique du texte?

Sophonie 3:5 est en quelque sorte un verset de transition dans la première grande section du chapitre 3 (Sophonie 3:1–13). Cela a conduit certains à dire qu’il s’agit du début de la section qui s’étend jusqu’à Sophonie 3:7, et d’autres à dire que ce verset conclut la section qui a commencé en Sophonie 3:1. Selon les arguments en faveur du début d’une nouvelle section à partir de Sophonie 3:5, la prophétie passe des dirigeants et du peuple injustes de Jérusalem à l’Éternel juste et équitable au milieu de Jérusalem. En ce sens, ce verset s’inscrit bien dans la transition entre la description de Jérusalem et de l’Éternel à la troisième personne en Sophonie 3:1–4 et le discours de l’Éternel à la première personne qui commence en Sophonie 3:6.¹ En faveur de l’approche selon laquelle ce verset fait partie de la section débutant à Sophonie 3:1, l’argument est le suivant : Sophonie 3:1–4 s’adressait à Jérusalem et Sophonie 3:5 continue à le faire en notant que les offenses de la ville (Sophonie 3:2) et de ses dirigeants (Sophonie 3:3–4) sont inexcusables parce que l’Éternel juste habite la ville. De cette manière, Sophonie 3:5 amène les versets précédents au point culminant d’une sous-section littéraire, Sophonie 3:6 se tournant vers ce que l’Éternel a fait aux autres nations.^2,3 Cette dernière option est la plus attrayante, pour les raisons déjà mentionnées et aussi parce qu’au verset 6, l’accent est mis sur ce que l’Éternel a fait aux autres nations, ce qui marque ainsi le début d’une autre sous-section.