Mentionnons quelques points importants sur l’emploi de ce verbe. Certaines traductions traduisent le verbe grec du texte original sous une forme passive qui souligne fortement la vérité que c’est Dieu qui place les pierres dans le mur, tout comme Jésus-Christ, pierre vivante, qui a été rejetée par les hommes
, mais choisie et précieuse devant Dieu
(1 Pierre 2:4), et donc divinement positionnée comme pierre angulaire dans l’édifice de Dieu.
Notre traduction, cependant, choisit une autre possibilité légitime en contexte, celle de la voix active du verbe pronominal réfléchi. En effet, une nuance possible du texte grec nous permet de penser que les pierres ne sont pas nécessairement entièrement passives, mais qu’elles participent à l’action de Dieu. Ce choix de traduction souligne donc la vérité, en contexte, que les chrétiens nés de nouveau collaborent avec l’activité de Dieu en prenant la responsabilité de s’édifier eux-mêmes (voir 1 Thessaloniciens 5:11) parce qu’ils sont, non pas des pierres sans vie, mais des pierres vivantes.
Deuxièmement, l’emploi du verbe indique une activité constante, selon laquelle la maison spirituelle est un chantier actif où des pierres sont constamment ajoutées par Dieu (et peut-être même rajustées), réalité à laquelle les chrétiens doivent constamment s’adapter en poursuivant eux-mêmes le travail d’édification.
Troisièmement, l’activité ici décrite signifie que les pierres vivantes (les chrétiens) ne sont pas éparpillées dans le chantier et séparées l’une de l’autre, mais plutôt réunies pour former une maison (c.-à-d. que cela parle d’unité) et que chaque pierre contribue à l’ensemble (pensez ici à la communion des saints).
5 et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d'offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ.